La transformation digitale est une histoire de stratégie, pas de technologie

Buzzword de 2015, la transformation digitale est déclinée à toutes les sauces. Et bien souvent le concept est dévoyé. Il ne suffit en effet pas de créer un compte Twitter, une app iOS ou une page Facebook pour transformer son entreprise. Les changements ne sont pas une histoire d’adoption de la technologie, mais de stratégie. C’est la thèse défendue dans cette étude publiée cet été par Deloitte et faite auprès de 4800 cadres et dirigeants de 127 pays. Créée conjointement avec le MIT, cette étude a le mérite de donner de la profondeur au concept de transformation digitale et de sortir des lieux communs sur le sujet. Pour se pencher sur ces différents concepts, l’étude distingue 3 stades de transformation : début de transformation, transformation en cours, et maturité digitale. Voici quelques éléments marquants de l’étude.

Pas de maturité digitale sans stratégie digitale

Selon Deloitte et le MIT, 29% seulement des entreprises interrogées seraient « matures », 45% en cours de transformation et 26% n’en seraient qu’aux prémices.

Les entreprises les plus digitalisées  ont la meilleure stratégie

Seuls 15% des répondants à l’étude dont l’entreprise est à un stade peu avancé de maturité digitale affirment que leur entreprise a une stratégie digitale claire et identifiée. Ce chiffre monte a 80% chez les entreprises ayant une maturité digitale plus avancée.

 

Des objectifs différents selon le degré de maturité digitale

Les entreprises les moins matures se focalisent sur les technologies individuelles et ont des stratégies purement opérationnelles. Les entreprises plus matures ont quant à elle une vision stratégique avec un objectif de transformation des process business.

Les entreprises les plus matures dans leur transformation digitale sont les plus à même d’avoir les collaborateurs avec les bonnes compétences

Les talents veulent travailler pour des entreprises leaders et matures en termes de transformation digitales. On se rend d’ailleurs compte que cette préoccupation touche toutes les générations, et tous les âges.

Digitalisation = innovation et prise de risques

Les entreprises matures dans l’intégration du digital et ouvertes au changement sont les plus à même de prendre des risques. La vision de l’échec n’est pas du tout la même selon le niveau de maturité digitale. Prendre des risques fait d’ailleurs partie de la culture managériale des entreprises les plus matures.

Cette étude dense et complexe est disponible dans son intégralité sur ce lien. Elle est vraiment passionnante et sort des discours simplistes sur l’innovation. On comprend facilement que l’innovation est une culture et une stratégie d’entreprise, et non l’usage de nouvelles technologies. L’étude est aussi résumée dans cette infographie disponible sur ce lien.